L’éducation à la sexualité

L’éducation à la sexualité est en réalité un fardeau pour de nombreux parents, car elle repose souvent sur l’apprentissage de la génitalité. Cependant, il est essentiel de prendre du recul et de réfléchir d’abord à la question suivante: “qu’est ce qu’une émotion”.
Pendant plusieurs siècles, l’émotion a été synonyme de faiblesse car elle nous rend vulnérables. Cette vulnérabilité ne constitue-t-elle pas une forme d’humanisme en soi ? Dans un monde où tout évolue plus rapidement que nous, nous n’avons pas été capables de suivre le même rythme. L’évolution des mœurs démontre que nous acceptons peu le changement d’un carcan. Pourtant, celui de l’émotivité devrait être pris en considération de toute urgence.
L’apprentissage de la sexualité dans notre parcours scolaire est trop rudimentaire. Se limiter à expliquer comment mettre un préservatif sur un fruit ou à aborder uniquement les périodes menstruelles des filles, alors que la gente masculine devrait être sensibilisée aux changements hormonaux que la femme traverse chaque 28 jours, est réducteur. Où est passé l’apprentissage des émotions ?
Avant d’aborder la prévention, ne serait-il pas plus judicieux de discuter du ressenti, des interdits ou du consentement ? La société anesthésie notre capacité à dévoiler nos émois par peur d’être considérer comme faible.
Les enfants apprennent la notion de la peur, du pouvoir et de l’empathie très tôt. Donnons leur les outils adéquats pour une éducation plus réaliste et concrète. Il pourrait être temps d’arrêter de materner les enfants et de les préserver des sites pornographiques en leur apprenant à distinguer les fantasmes d’une société aux allures perverses d’une relation intime basée sur les émotions et non la performance. La sexualité est un sujet qui commence a se démocratiser mais reste trop tabou au sein d’une famille. La sexualité est un pion majeur dans nos vies personnelles, nous y sommes fréquemment confrontés (à travers les films, la publicité, les jeux, etc) tel une partie d’échecs, apprenons les meilleures stratégies de défense et d’apprentissage à cette jeune génération noyée d’informations visuelles.